vendredi 10 avril 2009

AmL20 : Puna Argentina, Cafayate-Lagunas blancas

Lundi 06 avril :

Nous nous levons tôt ce matin...... Il y a de la route. Nous commençons par un petit aller-retour de 90 km sur la route qui va de Cafayate à Salta afin de ne pas louper la quebrada de Las Conchas.


Effectivement, ça vaut le coup : sur une trentaine de km, on suit une belle vallée aux dégradés d'ocre et rouge...




Non, ce n'est pas une pub pour Toyota... c'est notre tank dans le "colorado argentin"


La "garganta del diablo" :







"Pour celui qui regarde sans voir, la terre est de la terre, rien de plus" A.Yupanqui








Petit séquence rétro :






Et retour à la couleur...



Nous repassons par Cafayate le temps de retirer de l'argent et de gouter le fromage de chèvre (spécialité locale, vous savez qui en a mangé et qui n'y a pas touché ?).



Puis nous continuons notre route vers le sud.



Nous longeons les vignobles salteños qui seraient parmi les plus hauts au monde. D'ailleurs, nous avons gouté le blanc hier soir, il n'est pas mal du tout.

Nous traversons ensuite une zone super désertique, nous croisons juste une mine où vivent quelques personnes (on prend en stop l'institutrice du lieu) et quelques camions.


A El Elfe, nous quittons la "grande route" pour prendre la direction d'Antofagasta de la Sierra. Les paysages changent : on monte vers la Puna Argentina...

Au premier village que nous croisons, Villa Vil, nous chargeons deux auto-stoppeurs (qui ont l'air d'avoir bien fêté les Rameaux). Ils nous demandent de les emmener à leur village, Laguna Blancas, situé avant Antofagasta de la Sierra et où on peut trouver une hospedaje. Comme il se fait un peu tard et qu'on a déjà bien roulé, l'option nous convient. Surtout qu'on n'arrive pas a connaitre l'altitude exacte d'Antofagasta de la Sierra (les infos qu'on a réussi a obtenir des villageois oscillent entre 4000 et 6000m!!! En général, les gens connaissent bien leur village mais pas vraiment le suivant!!) et on n'a pas trop envie de dormir a 4000m ou plus cette nuit... En plus le village de Laguna Blancas est situé à côté d'une réserve de biosphère ce qui nous attire pas mal...
Petit arrêt sur ces belles dunes, nos deux villageois en profitent pour finir leur bouteille de rouge dans la benne du pick-up...






Nous croisons un groupe d'Argentins en raid 4x4. A côté d'eux, on a vraiment l'air de bleus (et c'est vrai) avec notre tank, notre pauvre bidon d'essence (ils en ont chacun 3 minimum) et nos deux roues de secours (pareil, ils en ont 3 ou 4 par véhicule!), sans parler du GPS...

Nous croisons nos premières vigognes :


Nous finissons par longer la "laguna blanca" qui est un salar. Les salars sont des lacs superficiels dont les sédiments sont principalement constitués par des sels (chlorures, sulfates, nitrates, borates, etc). Ces sels précipitent sous l'effet d'une forte évaporation, qui, sur le long terme, est toujours plus importante que l'arrivée d'eau dans le bassin. Les sels vont donc s'accumuler parce qu'ils ne sont pas drainés vers l'extérieur du bassin (vers les mers et océans). Pour former un salar, il faut donc un bassin "non versant" avec un climat aride et des taux élevés d'évaporation.




Nous arrivons au village vers 18h juste à temps pour visiter le petit musée. Le village est minuscule mais le classement de la lagune en réserve de biosphère a motivé les habitants à favoriser le tourisme. Le petit musée est très interessant.....et la gardienne motive bien à payer l'entrée...





Nous trouvons une chambre dans l'"hospedaje" du village. On a plutôt l'impression d'être accueillis en famille! Pas d'éléctricité au village, des voisins ramènent leur groupe électrogène en notre honneur. Et pour la douche, il faut attendre que la cuve se remplisse... L'accueil est super chaleureux et on sympatise très vite avec Elena, Georgina et Gaston les enfants de la famille.







Ce soir au "comedor" du village, on commande des milanesas (escalopes panées). A la fin du repas, on apprend que c'était du "llama" (ici, ça se prononce entre "jama" et "chama", ça donne "jhama"!!!). La patronne nous offre une infusion de copa copa, une "hierba de la puna" qui est bonne contre le mal d'altitude (le village est à environ 3200m d'altitude quand même...). Grâce à ce breuvage, on devrait bien dormir...


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