Mercredi 23 juin : Laguna Ausangatecocha (4630m) aux hauts de Jampa (4710m)
Ambiance petit déj... il ne manque que les croissants.
La tente sèche de l'humidité de la nuit.
Dans la montée, l'altitude se fait sentir, alors que Miguel et les chevaux montent comme des cabris.
Après une heure et demie, nous arrivons au col sous un ciel nuageux...
On s'achète du sucre dans la petite "boutique" du village (Miguel fait 50% eau chaude-50% sucre pour son maté de coca du matin et en deux nuits, on a consommé 400g!!)...
On offre un coca-cola à Miguel, il adore ça (le taux de sucre est à peu près le même que dans son maté!!)
Ce soir, on plante la tente au dessus du hameau de Jampa, au milieu des alpagas, lamas et moutons. Une "maison en pierre" d'environ 3m2 abrite un berger très sympathique qui veille sur ses troupeaux. Ce soir, on assiste au retour des bêtes qui après avoir passé la journée à brouter en toute liberté se regroupent pour dormir autour de la bergerie...
Miguel nous demande combien nous avons de bêtes en France. Il est étonné quand on lui répond que ni nous ni nos parents, ni même nos grands-parents n'ont eu de vaches, chèvres, moutons... On essaie de lui expliquer comment ça marche maintenant en Europe et dans la plupart des pays développés...
Mercredi 24 juin : des hautes de Jampa (4710m) aux agua calientes de Calachaca (4250m)
Cette nuit, nous avons eu droit à la neige... et ce matin, c'est tapis blanc. Magnifique !!
La nuit a été glaciale, heureusement le berger voisin a prété à Miguel de la laine de mouton pour la nuit. Au réveil, on s'inquiète de savoir s'il n'a pas eu trop froid, et il nous répond à son habitude : "poco frio, no mas"...
Les alpagas se réveillent tout enneigés... ils ruminent, peinards...
Puis on assiste au départ des troupes. Les moutons partent très tôt, suivi des alpagas... alors que les lamas trainent carrément, impassibles à l'activité qui les entoure...
C'est vraiment comique. Ils ont l'air de ne pas savoir où aller. Après une bonne demi-heure d'hésitations, une tentative pour suivre un groupe d'alpaga à droite, et cinq nouvelles minutes d'hésitations, ils partent finalement tous vers la gauche. Les lamas, c'est vraiment des branleurs !! (par contre il n'y a pas trop de pètes, ni de baby dans le coin...).
C'est vraiment comique. Ils ont l'air de ne pas savoir où aller. Après une bonne demi-heure d'hésitations, une tentative pour suivre un groupe d'alpaga à droite, et cinq nouvelles minutes d'hésitations, ils partent finalement tous vers la gauche. Les lamas, c'est vraiment des branleurs !! (par contre il n'y a pas trop de pètes, ni de baby dans le coin...).
On voulait quand même vous montrer les chaussures de Miguel. Il les paie 5 soles (un peu plus de 1 euro) et ça lui tient 1 an. Mais il ne se plaint jamais, et quand on lui demande comment il fait dans la neige profonde, toujours la réponse habituelle : "poco frio, no mas"... On a un peu honte avec nos shoes à 100 euros.
Les conditions de vie des locaux, surtout à de telles altitudes sont vraiment impressionnantes... Pas d'eau courante, évidemment, mais quand les rivières sont gelées une partie de la journée, ça complique encore la chose... Pas de bois pour faire du feu, ils utilisent des bouses séchées. Et en plus, les paturages sont très pauvres, surexploités et il semble impossible de faire pousser quoi que ce soit... La plupart des bergers vivent apparement de troc et manipulent très peu d'argent au cours de leur vie... Ils vivent à cette altitude pour que leurs alpagas produisent une meilleure laine. En tout cas, c'est très touchant, pour nous qui sommes habitués au confort de la France, de voir des personnes vivre dans des milieux si hostiles.
Après notre petit déj, on lève le camp. C'est qu'on a le col Jampa (5050m) à passer aujourd'hui.
Miguel posant devant le Puca Punta (5670m).
Miguel posant devant le Puca Punta (5670m).
Quand les bergères nous repèrent de loin, elles s'empressent de s'installer sur le chemin avec leur artisanat local. La plupart du temps, c'est très joli : écharpes, bonnets tricotés à la main avec la laine des alpagas... Malheureusement, on ne peut pas acheter à tout le monde, mais on essaie de prendre quand même un petit bracelet à 5 sols ou un coca...
Nous passons les lacs Caycocha, puis arrivons au lac Comercocha.
Cette petite photo, c'est pour vous montrer les traces des super chaussures de Miguel. On les a appellées les gauffres. C'est pratique, quand on ne sait pas quel raccourçi a prit Miguel, on suit les gauffres...
Un groupe d'anglais termine le même trek que nous (mais avec un jour de plus) et profite des eaux thermales sous les regards de deux locales qui leur vendent des bières!... Dépaysement total...
C'est cool, ce soir on aura un bain chaud... et de l'eau chaude pour la vaisselle !
Ce soir, pour la première fois, on s'endort à peu près propres...
Aujourd'hui, petite étape, mais comme nous esperons prendre un bus en milieu de journée pour Cusco, nous levons le camp assez tôt.
Jeudi 25 juin : d'Aguas Calientes (4250m) à Tinqui (3800m)
Aujourd'hui, petite étape, mais comme nous esperons prendre un bus en milieu de journée pour Cusco, nous levons le camp assez tôt.
Quelques ibis nous disent bonjour...
...puis direction Tinqui.
Un dernier regard pour l'Ausangate :
Aujourd'hui, c'est jeudi, il y a école, mais nous croisons quand même pleins d'enfants en train de travailler dans les champs...
Nous faisons un petit détour par la maison de Felipe :
Nous faisons un petit détour par la maison de Felipe :
Les champs labourés avec les boeufs :
Toutes les femmes que nous croisons depuis le début du trek ont à la main leur petit "métier" à filer, pas de temps à perdre...
Nous arrivons à Tinki à 11h30. Miguel reste avec nous jusqu'à ce que le bus arrive. Les adieux sont touchants, il a vraiment été extra, toujours serviable, interessant et interessé par notre mode de vie... On espère de tout notre coeur qu'il puisse travailler avec des touristes qui respectent sa timidité et sa gentillesse, qui le paient au juste prix... On a été choqués par l'incivisme de certains touristes et le nombre important de déchets disséminés le long du trek... Encore plein de choses à faire pour un tourisme responsable...
Personnellement, ce trek nous a beaucoup touchés, à la fois par ses paysages splendides, mais surtout en nous plongeant dans le monde des bergers quechuas, et en nous faisant réaliser dans quelles conditions ils vivent...
Personnellement, ce trek nous a beaucoup touchés, à la fois par ses paysages splendides, mais surtout en nous plongeant dans le monde des bergers quechuas, et en nous faisant réaliser dans quelles conditions ils vivent...
En bons français, après ces 5j de trek, on est quand même heureux de retrouver les bons petits restos de Cusco, et notre cantine, la "Granza Heidi" :