samedi 6 juin 2009

AmL48 : Lac Titicaca côté Péruvien

Vendredi 05 juin :

Nous passons la frontière tout près de Copacabana puis nous longeons le lac Titicaca jusqu'à Puno.



La culture de la "trucha". Quand on sait que le lac est pollué à 8 pour cent, surtout dans la baie de Puno, ça donne moyen envie...



La cathédrale de Puno :




Samedi 06 juin :
Ce matin, nous partons pour 2 jours en excursion organisée à la découverte des îles Uros, Amantani et Taquilé.
Dans la baie de Puno, on retrouve les superbes pédalos de Copacabana :


Premier arrêt sur une des îles artificielles des Uros après 30 minutes de nav. On à l'impression d'arrivé à un "écomusée", et on se demande si les "habitants" ne sont pas arrivés une demi-heure avant nous...


La tribu indienne des Uros était une tribu très ancienne dont les origines sont antérieures aux Incas. Ils vivaient au départ dans la région d'Oruro, en Bolivie puis à l'époque des conquêtes Incas, se sont réfugiés sur le lac Titicaca où ils se sont fabriqué des îles flottantes. Avec le temps, les Uros ont perdu leur "pureté ethnique" et leur langue et aujourd'hui, la majorité des habitants des îles artificielles parle aymara.
Les îles sont construites à partir d'amas de terre coincés dans les racines des totoras (sorte de roseaux), ces amas flottent grâce aux gaz libérés par la fermentation des racines en décomposition.

Les amas de terre sont attachés entre eux, amarrés au fond du lac (dans la baie de Puno, pas plus de 22m de profondeur) puis recouverts de différentes couches de totoras séchés. Les maisons sont elles aussi construites en totoras.

Il y a entre 30 et 40 îles artificielles dans la baie de Puno sur chacune desquelles vivent entre 3 et 10 familles. Le nombre d'îles change selon les regroupement ou séparations entre familles.

Aujourd'hui, la principale source de revenus pour ces familles est le tourisme et malheureusement, ça fait vraiment très artificiel tout ça... En même temps, c'est grâce et pour le tourisme que la culture Uros a été conservée...
Le traditionnel chapeau melon, très porté en Bolivie (juste posé en équilibre sur la tête):

Les totoras (frais, ça peut se manger, on a gouté!) :


Aujourd'hui, la plupart des maisons sont équipées en panneaux solaires (moins dangereux pour s'éclairer que les "velas"!!!) Un habitant nous explique que c'est le Président Fujimori qui avait offert un panneau solaire pour 3 familles (ah, ces dictateurs, ils sont balèzes!! Ca nous en rappelle un... polynésien, celui-là).

Le four traditionnel (posé sur une pierre pour éviter les incendies)...


Trois pauvres cormorans utilisés comme "mascotas" (animaux de compagnie), leur sang serait bon pour lutter contre l'épilepsie :


La maison flottante du hamster... Il parait qu'au Pérou, c'est un met de choix...



Les embarcations traditionnelles, (toujours en totoras) dont Thor Heyerdahl s'est inspiré pour essayer de démontrer que la colonisation polynésienne s'est faite à partir de l'Amérique du Sud (expédition Kon Tiki entre le Pérou et les îles Tuamotus sur une embarcation similaire). Apparement il s'est planté, puisque la colonisation s'est faite dasn l'autre sens...


Petit bassin d'élevage de "trucha" :










Nous faisons un rapide arrêt sur une autre île flottante encore plus petite!!!


L'amarrage au fond du lac :



Nous quittons les îles Uros pour nous diriger vers l'île d'Amantani où nous allons passer la nuit. Il y a encore 2h30 de navigation...

A Amantani, nous sommes accueillis par le chef de la communauté Sancayuni (il y a 12 communautés sur l'île) qui nous répartit dans les familles d'accueil. Pour être équitable, il y a un roulement entre les diverses familles du village.
Nous sommes accueillis par Andrès, Rufina et leurs enfants.

Ici les habitants parlent quechua et castellan (au sud de Puno, les gens parlent plutôt aymara et au nord plutôt quechua, les îles Uros étaient une exception...).




Pas d'éléctricité ni d'eau courante sur l'île... Mais notre famille a un panneau solaire et ce soir nous aurons la chance d'avoir de la lumière...

Notre chambre :

...avec les diplômes des enfants :

Séchage des fèves sur la terrasse :

Le skate board local :

L'accueil est très sympa et chaleureux. Nous déjeunons dans la cuisine : une délicieuse soupe de quinoa puis un plat de féculents locaux.

Nous sommes logés ici avec Daniel, un français très sympa rencontré sur le bateau.

Les broderies colorées des châles traditionnels :


Après le déjeuner, nous retrouvons le groupe pour monter jusqu'à la Pachatata, colline surplombant le village dédiée au "Padre Tierra" qui fait face à une autre colline, la Pachamama dédiée comme son nom l'indique à la "Madre Tierra".



L'île est parcourue de sentiers et escaliers incas.


La Pachatata :

Vue sur l'Illampu (toujours lui!) :

Rufina en costume traditionnel :



Les terrasses :



Nous montons jusqu'au sommet de la Pachatata où se trouve un temple dédié à... la Pachatata!


Vue sur l'île de Taquilé où nous nous arrêterons demain :


Comme le soleil n'est pas encore couché, nous décidons de continuer la balade jusqu'à la Pachamama...

Et nous ne sommes pas déçus, car ce côté là est plus riche en arches, terrasses et sentiers de pierres.



Lever de lune sur .... l'Illampu :


La Pachatata...

la pachamomo :


Et coucher de soleil sur le "continent"...on à l'impression d'être en pleine mer...à 3 800 mètres d'altitude.
Moment magique...





Petit lutin qui rêvasse...



On rentre au village au clair de lune... Il fait très doux. Il règne un micro-climat autour du lac Titicaca car l'eau emmagasine la chaleur de la journée et les nuits sont moins froides que sur le reste de l'altiplano...
Rufina nous a préparé à diner puis elle nous invite à la "fiesta" du village!!! Etienne préfère rester se reposer, mais avec Daniel, nous nous habillons pour l'occasion...


Les jeunes musiciens :

Les rondes endiablées qui nous font bien souffler (on est quand même à presque 3900m!)...



Dimanche 07 juin :

En nous réveillant ce matin, nous pensons bien à nos mamans que nous ne pourrons pas appeler aujourd'hui... Et oui, en France, c'est la Fête des Mères...

Dans la cuisine, ça travaille dur... Andrès s'est levé à 3h ce matin pour aller pêcher et il a ramené quelques filets bien remplis...




Rufina nous prépare le p'tit dej : thé de muña et pancakes de maïs, on se régale...




Puis nous disons au revoir à toute la famille. Andrès nous raccompagne au port où nous avons RDV à 8h... C'était très sympa d'être accueillis de cette façon. Nous réalisons mieux les conditions de vie difficiles de ces communautés qui vivent presque en autarcie...

Andrès devant sa maison :

Le petit port de la communauté :

Andrès :



Un représentant de chaque famille est descendu au port pour nous dire au revoir...
Nous avons une heure de navigation pour rejoindre Taquilé où nous devons déjeuner...

Le village de Taquilé est situé au sommet de l'île et pour y monter, nous empruntons de beaux sentiers de pierre qui longent les cultures en terrasses.




Nous voilà au village... L'île est beaucoup plus touristique qu'Amantani car elle accueille tous les groupes qui font l'excursion à la journée... Il y a donc plein de petits restaurants, beaucoup d'artisanat, et les enfants demandent 1 sol pour se faire prendre en photo... On a vraiment l'impression qu'ils ne revêtent leurs costumes traditionnels que pour nous z'otres les toutous...


Un homme non marié (ça se reconnait au bonnet qui a une bande blanche) et sans copine (sinon, le bonnet serait porté sur le côté droit et pas en arrière!). Sur cette île, les hommes tricotent eux-même leurs bonnets...


Après le déjeuner (trucha y papas fritas, le plat de la région!), on redescent vers le petit port qui est de l'autre côté de l'île, relié au village par un bel escalier (plus de 500 marches, impossible à monter pour un groupe de touristes moyens, déjà par notre côté plus facile, deux personnes ont abdiqué et trois ou quatre ont failli rendre l'âme!!!).




De retour au bateau, il nous reste encore 3h de navigation avant de rejoindre Puno...

De retour à Puno vers 16h, nous récupérons nos billets de bus préparés par l'agence qui nous a vendu le tour aux îles ("Péru Confort" dans la calle Lima), le service est extra, la señora nous accompagne même en taxi jusqu'au bus et nous installe dans nos super sièges cama... On vous la recommande!

Dans 6h, on devrait arriver à Arequipa...

2 commentaires:

aline-marie a dit…

des lieux mythiques!! certaines sont photos sont splendides!!! profitez-bien!

vincent et leslie a dit…

superbes photos... ça donne vraiment envie !!! surtout qu'on a un autre couple d'ami et un pote qui y sont aussi en ce moment...qui sait vous vous êtes peut-être rencontré !!! bizzzz