samedi 20 juin 2009

AmL55 : Affaire de l'Ausangate, partie 1

Samedi 20 juin :

Ce matin, nous quittons Cusco, pour aller en direction du village de Tinqui (3800m), point de départ de notre trek "tour de l'Ausangate". Ce trek se trouve dans la cordillière Vilcanota, au sud-est de Cusco. Nous arrivons en milieu d'après-midi. Felipe (ami de Yves, le gérant de notre pension à Cusco), nous accueille et nous présente son cousin, Miguel, qui sera notre arriero (muletier) pour ces 5 jours de trek. Il nous montre notre hotel "5 estrellas", nous faisons les derniers verifications du materiel, et on se donne RDV pour demain matin, 8h00.

Vues sur l'Ausangate (6372m), du village :

Nous avions préparés ce trek, grâce à Yves (propri{etaire francais de la pension Elena). Il nous a filé le contact du muletier, mais nous avons du louer une tente pour lui et acheter et gérer la bouffe pour notre équipe de 3, pour ces 5 jours.


Notre hotel "5 estrellas". Ca pète, non ?

Vue l'état des draps, on préfère dormir dans nos sacs de couchages:

Lundi 21 juin : Tinqui (3800m) à Upis (4400m)

Ce matin, en attendant Miguel, nous faisons quelques photos du village... les vétos du coin ont l'air d'être bien sponsorisés... Bayer, Intervet... il ne leur manque que Virbac et Mérial...



Aujourd'hui, c'est jour de feria (marché mensuel). Le village s'agite. C'est sympa de voir un vrai marché vivant, qui ne vend pas seulement des babioles pour les touristes.

On part à 9 heures, il fait beau...On paie le droit d'entrée pour le trek (5 euros pour deux!) et on commence à grimpouiller.

On croise pleins de locaux qui arrivent des villages alentours pour la feria, avec : un sac rempli de cobayes, ou un mouton, ou deux chèvres, des peaux d'alpagas, des tissages...

Le costume traditionnel des femmes est assez étonnant : le chapeau est plat, recouvert d'un tissu orné de paillettes ou broderies et dont les franges tombent devant les yeux.


On traverse quelques petits villages campagnards :

Et puis, ça y est, nous sommes en pleine nature et ne croisons plus que des troupeaux d'alpaga et leurs bergers.


Non, ce n'est pas du fromage d'alpaga (ils ne produisent pas assez de lait), mais de vache...



Miguel et nos deux chevaux en route pour le campement d'Upis :



Arrivée au campement d'Upis :


On s'installe...peinards :

On se fait rapidement à manger, car la nuit tombe vite (vers 17h45) et on n'a pas de tente pour cuisiner et manger (comme les autres groupes du campement qui sont passés par des agences), et quand le soleil n'est plus là, ça pèle très vite... Après ça, et ben... on se couche (comme les alpagas). Pendant ces 5 jours, on va vraiment vivre au rythme nycthémèral...


Lundi 22 juin : Upis (4400m)-Laguna Ausangatecocha (4630m)

Ce matin, c'est gorille dans la brume... sauf pour la température. On se paie une belle gelée blanche. C'est super beau mais il fait très froid.

On attend que le soleil dissipe tout ça, et puis on se chauffe de l'eau pour notre petit thé (maté de coca pour Miguel). Ca fait du bien...

Apres le p'tit déj, on plie tout...

...les chevaux attendent le chargement...

...puis nous partons pour le prochain campement.


A droite, c'est un alpaga de marque "Suri" (c'est le "puli" des alpagas) :

Dreadlocks the time is now !

Vous voyiez, ici, l'herbe est vraiment abondante (!!¡¡)...mais à chaque arrêt les chevaux trouvent quand même des trucs à brouter.


Après 1h30 de marche, on arrive au "petit" col d'Arapa (4710m).

Les paysages sont assez lunaires.


Puis nous redescendons vers de jolis lacs.


Ici, les hautes falaises du massif ouest de l'Ausangate :


Miguel, même s'il marche "despacio" passe pas mal de temps à nous attendre... On n'a pas les mêmes poumons!!!


Petit lac Uchuy Pucacocha :





La laguna Jatun Pucacocha :


Après notre petite pause bouffe, on continue à travers les alpagas, les moutons...

...et les glaciers.








Puis nous arrivons à un col à 4870m, d'où nous distinguons notre campement pour cette nuit : les rives du lac Auzangatecocha, et au-dessus, le col de demain...


Ce soir, on est presque seuls au campement, il y a juste une autre touriste, mais elle est venue en force avec un guide, deux muletiers, deux cuisiniers, cinq chevaux...
Les paturages étant très pauvres à cette altitude, les bergers du coin nous demandent un sol par cheval pour les laisser brouter cette nuit...
On peine un peu à faire cuire notre riz (l'eau boue à 80 degrés à 3000m alors ici...) et on le déguste "al dente" sous la voute étoilée, un peu génés pour Miguel qui est bien moins équipé que nous contre le froid... On fait des folies ce soir, on se couche à 18h30!!!

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