dimanche 31 mai 2009

AmL46 : Jungle fever...

Dimanche 31 mai au mercredi 03 juin :


Dimanche matin, nous partons avec l'agence Madidi Travel pour passer trois jours dans la forêt. La propriétaire de l'agence, Maria-Rosa, une bolivienne de 70 ans, est vraiment passionnée par la jungle amazonienne et très impliquée dans sa protection. Elle a racheté depuis quelques années un terrain hors du parc madidi où elle fait de la conservation.

Pour y accéder, il y a trois heures de navigation sur le fleuve Béni.

Le temps n'est pas encore au grand beau, mais nous apprécions quand même cette descente paisible... Nous arrivons à la propriété à l'heure de la sieste. Nous retrouvons un couple suisso-allemand : Thomas et Cornelia.


Notre guide, Nilo :

Passionné d'ornitho, il reconnait tous les chants et repère le moindre animal très longtemps avant nous...




Séance de plantation dans une zone défrichée par l'ancien propriétaire... Pour l'instant, on plante (oui oui, on a aidé!!!) des arbres fruitiers pour attirer les animaux et accélérer la réapparition d'une forêt primaire en zappant la phase broussaille (plantes pionnières).



La buña : une fourmi qui mesure presque 3 cm et dont la piqûre très douloureuse peut donner de la fièvre... Notre cent pieds tahitien (scolopendre), c'est presque de la gnognotte à côté!

Les barques locales dont le fond est taillé d'une seule pièce, un peu instable quand même...



Petit tour sur le lac à la nuit tombante :

Comme on navigue à la rame, l'ambiance est géniale. Nous découvrons de nouveaux bruits : le bruit d'un boomerang, quand les chauves-souris nous frôlent. Le cliquetis des grenouilles. Et quand on demande à Nilo quel est le gros bruit de fond que l'on entend derrière le cri des singes hurleurs, il nous répond tout simplement que ce sont...les "moskkitos".

L'arbre papier (on a oublié son nom vernaculaire pour se la péter!), mais son écorce peut être utilisée comme papier (sans préparation!!).



Nilo a repéré un animal...

Dans la forêt, c'est assez dur de bien voir les animaux, alors pour les prendre en photo.... avec les différences de lumière, les feuilles...mission impossible...

Voilà un singe capuccino (si vous arrivez à le voir!?) :

Toujours Nilo, il râle moins que Zip quand on lui demande de poser pour une photo!!!

et prend même la pause :

Les singes écureuils, eux, pausent un peu mieux que leurs copains cappucinos... :


Un nid de termites (sympa pour l'arbuste !!) :







Un pic, dont Nilo connait le nom latin, mais nous, on l'a oublié...

Les fourmis coupeuses de feuilles (ou véliplanchistes)... Impressionant à voir évoluer, on dirait une compète de funboard...
Elles montent dans les arbres pour couper des feuilles qu'elles utilisent ensuite pour faire pousser les champignons dont elles se nourrissent. Elles empruntent des chemins qui sont nickels car nettoyés par les fourmis soldats de leur colonie...

On a vu aussi (mais sans photos) des colonies de fourmis de feu qui vivent en symbiose avec l'arbre appelé le "palo diablo". Les fourmis se nourrissent de la sève sucrée de l'arbre, et vivent sous son écorce. En échange, elles protègent l'arbre des herbivores divers, empêchent les oiseaux de nicher (sauf une espèce particulière, Nilo ne sait pas pourquoi...), et surtout, elles empêchent toute autre plante de pousser dans un certain périmètre autour de l'arbre, ce qui lui permet d'avoir plus de lumière nécessaire à son développement...Comme quoi, la loi de la jungle est un peu structurée quand même...

Les petits bungalows sont perdus au milieu de la forêt et leurs murs sont en moustiquaires, on y dort vraiment au milieu de la nature...C'est excellent de se coucher et de se réveiller avec le cri des singes hurleurs et des oiseaux.




Tout le personnel du lieu est super sympa, la nourriture est excellente et l'ambiance très reposante. C'est un vrai plaisir de passer quelques jours ici.

Le bungalow principal (cuisine, réfectoire, hamacs...) :

Tête de tapir :
Tête de caïman :
Le p'tit déj paradisiaque (avec vue sur le lac) :


Voici le ficus étrangleur : il utilise un autre arbre comme tuteur puis l'étouffe (sympa l'ambiance...) :


Des termites en plein boulot (la famille s'agrandit...) :

Liaison radio avec Rurrenabaque :


Mercredi, après le déjeuner, il faut rentrer. Nous quittons à regret ce petit havre de paix...

Le ciel est tout bleu et le retour en bateau, sur cet affluent de l'Amazone, est magnifique...



Des camps de pêcheurs nomades :

Rencontres :



On arrive à Rurrenabaque vers 16h30...

Juste le temps de dire au revoir à toute l'équipe, d'enregistrer nos bagages au comptoir "d'Amazonas" juste à côté de l'agence, et c'est parti pour 40 minutes de mini-bus à fond sur les pistes défoncées... En fait, la piste d'aéroport normale est trop détrempée et on va utiliser la piste du village d'à côté... On s'enfonce en pleine campagne...
On arrive sur la piste secondaire à 17h45, un quart d'heure avant le déco...timing parfait!

La piste est encore plus impressionnante que celle de notre atterissage. C'est aussi un champ, mais cette fois-ci, il n'est même pas fauché!!!



On est 6 passagers dans l'avion! On décolle en chassant un peu du cul à 18h pétantes!
Le vol est magnifique, malheureusement, les vitres sont pourries!
On profite quand même du coucher de soleil sur les méandres du Béni qui brille comme un serpent...puis, on rase le sommet du Huayna dont la blancheur contraste avec la nuit qui est déjà tombée tout autour.

Atterrissage au milieu des lumières de El Alto après 45 minutes d'un vol impressionant...