Vendredi 08 mai :
Ce matin, nous quittons Uyuni à 10h dans un petit bus local aux pneus bien mous. Nous retrouvons tout notre petit groupe de la traversée du salar...
Direction la célèbre ville de Potosí qui, avec ses 4067m d'altitude, est la troisième ville la plus haute du monde (derrière Wenzhuan en Chine (5100 m), et Cerro de Pasco au Pérou (4384 m)). Elle a été classée au patrimoine mondial par l'UNESCO en 1987.
Ce matin, nous quittons Uyuni à 10h dans un petit bus local aux pneus bien mous. Nous retrouvons tout notre petit groupe de la traversée du salar...
Direction la célèbre ville de Potosí qui, avec ses 4067m d'altitude, est la troisième ville la plus haute du monde (derrière Wenzhuan en Chine (5100 m), et Cerro de Pasco au Pérou (4384 m)). Elle a été classée au patrimoine mondial par l'UNESCO en 1987.

Avec Joëlle et Philippe, on partage un taxi qui nous emmène au centre pour 16 pesos (1,6 euros!!)...apparement, c'est une voiture importée d'Angleterre (ou Philippe en moniteur d'auto-école)!!
Tout ne date pas de 1545 quand même...
Ce soir, Philippe et Joelle nous invitent au restaurant. On passe ensemble une très bonne soirée (entre amateurs de pisco sour!! Et oui, finalement la boisson a franchi comme nous les frontières du Chili!!!)
Samedi 09 mai :
Ce matin, nous avons RDV pour l'incontournable visite des mines de Potosí, qui sont encore en activité. Ambiance "Germinal du 21ème siècle". Notre guide francophone est très intéressant.
Nous commençons par la visite du marché aux mineurs où la dynamite est en vente libre (baton de TNT + détonateur pour 15 pesos soit 1,50 euros!!)...avis aux terroristes en herbe !
Ici, les adjuvants que les consommateurs rajoutent à leur mixture de feuilles pour faciliter la libération de la cocaïne :
Non, ce n'est pas une bricole-girl !!
La montagne est actuellement exploitée par 36 "coopératives" qui ont chacune leur portion du cerro... Chaque "coopérative" est en fait dirigée par un patron (le plus souvent ancien mineur) qui emploie des mineurs payés à la journée.
Chaque entrée de mine est gardée par un gardien qui vit sur place avec ses enfants...
Chaque entrée de mine est gardée par un gardien qui vit sur place avec ses enfants...
Les maisons des gardiens :
Actuellement, environ 10 000 mineurs travaillent dans cet immense gruyère contre 15 000 il y a 3 mois (baisse à cause de la chute du cours des minerais en raison de la crise...)
C'est d'la dynamite!!! (à lire avec l'accent suisse s'vous plait!)
Du sulfate de cuivre (joli, mais complètement inutile pour les mineurs...) :
La visite se termine auprès du "Tío", mi dieu, mi démon, personnalité instaurée par les espagnols pour s'assurer du travail des esclaves indiens et leur faire peur : comme les espagnols ne rentraient pas dans la mine, c'est Tío qui surveillait leur travail...
"Interdit d'aller bourré au travail". Donc si on est limite bourré, on peut aller bosser...
Pas trop d'explications à vous donner sur cette partie là, car on n'entendait absolument rien à cause du bruit des machines!!! La seule chose qu'on a retenu, c'est que ces entreprises privées, sont indépendantes des coopératives de mineurs et leur achètent les camions de produit brut qui sortent de la mine. Le prix est fixé par rapport à la valeur d'un échantillon...
Durant près de 60 ans, les Espagnols ont extrait de la montagne une quantité d'argent hallucinante. Encore aujourd'hui, l'expression "vale un Potosí" (« cela vaut un Potosí », citation de Miguel de Cervantes dans Don Quichotte) s'emploie en espagnol à peu près avec le même sens que l'expression française « c'est le Pérou », dont l'origine historique est la même. L'argent récupéré par les espagnols dans la mine de Potosí (représentant l'équivalent de 50 milliards de dollars) serait à la base du capitalisme en europe (et l'Espagne n'est pas le pays qui s'est le plus enrichi car elle s'est ruinée pour entretenir ses colonies)...
L'argent était extrait par le travail forcé des Indiens, institué parFrancisco de Toledo au travers d'une transformation de l'institution incaïque de la mita. Les conditions étaient abominables...
Après 1800, l'argent se fait rare et la ville entame son déclin économique...
Aujourd'hui, la ville a repris vie grâce à l'exploitation de l'étain.
En marchant dans ses ruelles, chaque batisse est témoin de sa splendeur passée...
L'argent était extrait par le travail forcé des Indiens, institué parFrancisco de Toledo au travers d'une transformation de l'institution incaïque de la mita. Les conditions étaient abominables...
Après 1800, l'argent se fait rare et la ville entame son déclin économique...
Aujourd'hui, la ville a repris vie grâce à l'exploitation de l'étain.
En marchant dans ses ruelles, chaque batisse est témoin de sa splendeur passée...
Ce matin, nous visitons la Casa de la Moneda. L'édifice date du XVIIIème siècle, et c'est là que l'on frappa la monaie jusqu'en 1909.
Voici les machines mues par des mules (et des esclaves) qui frappaient la monnaie jusqu'en 1869 avant d'être remplacées par des machines à vapeur...
Dans l'après-midi, nous continuons les visites avec le Couvent Santa Teresa :
A l'époque le couvent était composé de 16 patios dont la plupart ont été vendus, il en reste aujourd'hui trois seulement qui accueillent les dix religieuses et le musée.
Une visite étonnante qui nous a beaucoup appris sur le mode de vie à la "grande époque" de Potosí... Depuis 1975, la règle de vie des carmélites de ce couvent s'est beaucoup adoucie, heureusement...
Ce soir, nous partons pour Sucre, en taxi s'il vous plait!!! Et oui, le taxi collectif pour Sucre à 3h de route coûte seulement 4 euros par personne!!!
Ce soir, nous partons pour Sucre, en taxi s'il vous plait!!! Et oui, le taxi collectif pour Sucre à 3h de route coûte seulement 4 euros par personne!!!
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