mercredi 27 mai 2009

AmL45 : Direction... l'enfer vert...

Mercredi 27 mai :


A 15h30, nous prenons notre vol TAM ( transport aéro militaire) pour Rurrenabaque. Le vol passe juste entre le Condoriri et le Huyana Potosi. C'est magnifique et marrant de passer juste à côté du sommet que l'on a gravit la veille.

Tout de suite après le passage du col, le paysage verdit et nous survolons les Yungas...


Arrivés à Rurrenabaque, on retrouve l´humidité et la "chaleur polynésienne, loin des nuits parisiennes..."
C'est excellent de passer en 45 minutes de l'altiplano et ses hauts sommets aux paysages exhubérants de l'amazonie...



Apparement, il y a du "moskkito" dans la région...


Arrivés au village, nous cherchons notre petit hotel et, après y avoir déposé nos sacs, nous nous dirigeons vers l'agence de voyage avec laquelle nous avions réservé de La Paz, le "tour dans la pampa".


La fille qui nous accueille, nous dit que le tour réservé n'est pas possible et qu'on rejoindra un autre groupe, mais qu'on aura un lit double (?¿¿¡¡!!!). Elle nous fait des calculs savants pour nous expliquer qu'on a payé le bon prix (entrée du parc, com par ci, com par là et un petit zest de David Copperfield = 800 bolivianos/personne les deux jours). On est un peu sceptique, mais on lui fait confiance.



Avant de partir, elle nous offre un (pas deux) magnifique Tee-Shirt "Donato tour"...Ca sent un peu l'embrouille tout ça...



On s'en va. De toutes façons, on demandera à nos compagnons de voyage, demain, combien ils ont réellement payé.



Jeudi 28 mai :


RDV à 8h00 à l'agence. Il flotte depuis le milieu de la nuit.



Au bout d'une demi-heure d'attente, un 4X4 plein de touristes (il reste quand même deux petites places) arrive et nous embarque en deux minutes. On fait la connaissance de Karine et Hugo (brestois habitants Bruxelles), de Tak (japonais), de deux hollandais et de Juan notre guide. Assez rapidement, on apprend que les autres ont payé entre 400 et 500 bolivianos leur tour. Sympa l'arnaque...ça va gueuler au retour (faut bien qu'on fasse un peu nos français de temps en temps...).



La piste est complètement gorgée d'eau, et même le 4X4 glisse et chasse par moments...mais notre chauffeur maîtrise le carosse. Au bout de deux ou trois heures de route : file de camioms et bus arrêtés. Pas bon signe! Tout les 4X4 doublent et se mettent en tête de file. On arrive face à un bus complètement embourbé à un endroit où, en gros, il n'y a que la place pour un bus....



Les chauffeurs des différents véhicules viennent en aide au bus...mais il est vraiment bien posé. Au bout d'une demi-heure, un des 4X4 tente de forcer le passage entre le bus et une butte. Il passe...un deuxième passe...et le troisième se fout dedans (dommage, on était la quatrième voiture...). C'est reparti pour une bonne vingtaine de minutes de désembourbage...



Les passagers du bus Santa Rosa-La Paz embourbé :



Quand on sait que La Paz est à 18 heures de bus de Rurre par beau temps, que le bus est bien planté et qu'on est à environ 3 heures de route de Rurre...on comprend un peu mieux leur tête désabusée... Mais on admire leur patience (inimaginable en France!).


Après ce petit supplément "embourbage de 4X4", notre voiture passe (un peu limite quand même...le chauffeur s'y prend à 3 fois) :




Lors du petit arrêt, nous en avons profité pour traiter un peu le cuir de nos chaussures....

On roule tranquillou, pendant une heure, lorsque le chauffeur ressent des trucs bizarres dans le volant. Il ralentit, demande à notre guide de checker les roues par la fenêtre. RAS, pas de crevaison. Au bout de deux minutes, une voiture nous double et nous fait de grands signes en désignant la roue avant. Arrêt. Inspection.



Diagnostic : la barre de direction s'est désolidarisée de la roue.



Ca n'a pas l'air d'inquiéter notre chauffeur qui va chercher des bouts de chambres à air dans le coffre. Et en moins de dix minutes le tour est joué. La Bolivie, c'est vraiment le pays de la démerde!!


Après David Copperfield, merci Mac Gyver !! Elle est pas belle la répa ?

On arrive finalement au village de Santa Rosa, où on mange dans une petit boui boui assez rapidement. Il nous reste, après toutes ces aventures deux heures de pirogue à faire.

Tout de suite, on se rend compte que la faune est très riche ici. On croise plusieurs fois des dauphins de rivière (très durs à immortaliser), beaucoup d'oiseaux différents...


...des caimans et alligators...



...des singes, dont les singes écureuils (pas évidents à cadrer correctement, ils ne tiennent pas en place...)







Vendredi 29 mai :

Ce matin, c'est rando dans les marais pour essayer de voir des anacondas. Vu la météo, on croit moyen que les reptiles soient de sortie.




Arrivés sur place, il y a entre 10 et 20 cm d'eau...et nous n'avons pas de bottes. On préfère abdiquer pour l'anaconda vu qu'on y croit pas de toutes manières (seul le hollandais suivra le guide). Maud se rabat sur les photos macro.

Après l'arnaque (de l'agence), on n'aura pas eu les crimes...mais on aura la botanique :















Ah si !! On a trouvé un reptile de sortie (enfin, avant la photo, il était planqué sous l'écorce).



De retour de l'opération "Anaconda", on croise quelques bébètes.


Le Capybara (Hydrochaeris hydrochaeris) :

C'est le plus gros rongeur du monde (il peut atteindre 65 kg). C'est un mammifère semi-aquatique (un peu comme l'hippopotame) excellent nageur et plongeur, dont les pattes sont palmés jusqu'à la base des griffes.



On croise aussi quelques Serere (ou hoazin huppé = Opisthocomus hoazin) :

Cet oiseau aux allures étranges, qui n'arrive pas à voler plus de 40 mètres, serait l'oiseau contemporain le plus ancien encore existant (plus de 18 millions d'années). Le poussin possède deux doigts griffus à chaque ailes (griffes alaires), qui l’aident à s’agripper aux branches quand il grimpe parmi les arbres. A l'âge de 3 à 4 mois, les griffes, désuètes, s'atrophient et disparaissent.
Ce trait particulierrappèle bien les fossiles d’Archéoptéryx. L'hoazin serait une sorte de "chaînon manquant vivant" entre les oiseaux modernes et les dinosaures théropodes.

A midi la cuisinière nous a préparé un bon repas (avec assez peu de moyens). Pas mal au milieu de la forêt !!



On se repose dans notre cabañas, en regardant passer les dauphins, alligators et singes...

Le dortoir bien précaire :


Cette après-midi, c'est pêche au Piranah. Maud et Hugo en chope chacun un.


Ça va , il y a pas de caries...


Samedi 30 mai :
Ce matin, lever 6h pour aller écouter les chants des oiseaux au cours d'une navigation paisible à la rame. Après le p'tit dej, Juan propose une baignade avec les dauphins... D'après lui, les dauphins protègeraient les nageurs des crocos, anacondas, pyranahs... Mais ce matin, les dauphins ne sont pas trop interactifs... On ne se risque pas à se mettre à l'eau...
Rapide déjeuner puis on rentre vers Rurre : 2h de nav puis 4h de 4x4... La piste est encore plus défoncée qu'à l'aller, une rivière de boue, on se croirait sur un bateau tellement le 4x4 chasse du cul...
Cette fois, c'est un camion qui s'est embourbé mais il y a heureusement un passage pour le 4x4...
On arrive à Rurrenabaque vers 18h. On passe négocier un remboursement à l'agence Donato. Ca marche grâce à l'appui de Madidi Travel qui nous a vendu le tour de La Paz...
Un peu de repos et demain, c'est reparti pour la forêt...