jeudi 5 mars 2009

Antartica 4 : "Iceberg Art Exposition"...

Dimanche 22 février :

Position à 06h30: 64°56’S/63°18’W
Température: 3° C
Nuageux, un peu de pluie prévue, pas de vent.

Encore un réveil magique!!!

Peu après le petit déjeuner, nous nous engageons dans le canal de Lemaire, un chenal assez étroit et encaissé de 7 miles de long. Nous naviguons entre des montagnes impressionnantes recouvertes de glaciers.





si si, ça va passer!


Le canal semble être aussi un lieu de passage très utilisé par la faune locale : nous croisons pas mal de baleines à bosse et de petits rorquals, des groupes de manchots qui croisent le bateau ou le suivent, des cormorans... En les observant, nous sommes étonnés par les similitudes (physiques et comportementales) entre les manchots et les cormorans.







Encore un léopard des mer qui lève la tête à notre passage (vu la couleur de ses fécès, on veut bien croire qu'il mange surtout du krill...c'est un gentil celui-là !) :




Au sud du canal de Lemaire, entre Booth Island (au nord), et Pléneau Island (au sud), se trouve une très forte concentration d'icebergs.


Vers 10h30, nous embarquons pour une balade en zodiac au milieu de ces oeuvres d'art gigantesques sculptées par le vent et l'océan...




Après quelques minutes seulement, nous faisons une belle rencontre avec un léopard des mer...











C'est un léopard très interactif. Quelle agilité dans l'eau quand il tourne et retourne autour du zodiac !!




A un moment, Troels trouve qu'il s'intéresse un peu trop aux boudins du zodiac et aux pales de l'hélice, et décide de le quitter. Nous continuons donc notre navigation contemplative au milieu des icebergs, dans ce musée en plein air...
















A un moment, nous croisons trois petits rorquals.




La baie des français :


les colorations rouge et verte de la glace sont dues à des algues

Remontés à bord, nous reprenons à nouveau le magnifique canal de Lemaire, les lumières sont encore plus belles que ce matin...

















C'est qui, à la place du capitaine ??


Cap renard :














Un petit coucou de baleine à bosse :








Dans l'après midi, nous arrivons à Neko Harbour où nous allons pour la première fois débarquer sur le "vrai" continent antarctique (et non plus sur des îles)...



Le site est exceptionnel avec un grand glacier juste en face de la petite plage qui abrite la colonie. Il y a cinq jours, une tempête a détruit un abri argentin qui se trouvait sur la plage. Aujourd'hui tout est calme et on a du mal à imaginer la fureur de la tempête d'il y a 5 jours...

Petit speach de sécurité de Troels avant de nous laisser nous balader tranquillement : si un énorme morceau de glacier tombe, cela peut entrainer un raz de marée, donc si on entend un gros craquement, on a 20 secondes pour remonter de quelques dizaines de mètres vers l'intérieur des terres... Il nous a dit en gros : "Je me fout du nombre de manchots et d'otaries que vous allez déranger...Montez très vite !!!". Quand la vie humaine est en jeu, les règles "IATTO" sont un peu mises de côté, quoi !!
Nous nous retrouvons à nouveau au milieu d'une colonie de manchots gentoo assez active. Une petite colline rocheuse surplombe la plage et c'est impressionnant de voir avec quelle rapidité les manchots escaladent la butte pour rejoindre leur nid, malgré leur inadaptation à la vie terrestre... Pour la descente, c'est plus rapide : ils se laissent glisser dans la neige...



Un jeune en train de perdre son pelage de poussin :

Un poussin curieux fouille dans les débris de l'abri détruit par la tempête :

le nourrissage :



Petit embouteillage : c'est l'heure de pointe du retour de pêche !!




Nous observons des parents rentrer de la pêche et repérer leur poussin grâce à leur cri.

Jordi nous explique que les gentoo, chinstrap et manchots d'adélie pondent deux oeufs et élevent leurs deux petits si les conditions le permettent et qu'il y a assez de nourriture. En cas de disette, seul le poussin le plus vigoureux est nourri, il est sélectionné par la course qu'il doit faire pour rattraper son parent qui rentre de la pêche : seul le premier arrivé près de l'adulte est nourri...
Les macaronis eux, pondent deux oeufs mais n'élevent qu'un poussin quelques soient les conditions. Les manchots empereurs (ceux du film) et les manchots royaux (ceux qu'a étudié Nico à Crozet) ne pondent qu'un oeuf (ils se reproduisent en hiver dans des conditions très difficiles).












Retour de pêche :





Juste avant de repartir, Olga et deux autres passagers courageux (ou fous) se jettent à l'eau en maillots de bain au milieu des growlers... Ca ne nous dit trop rien...

A chaque retour au bateau, il faut pointer pour être sur qu'on ne laisse personne se cailler à terre... On a les numéros 18 et 19, comme d'habitude, on rentre au bateau parmi les derniers...

Ce soir, c'est la fête, l'équipage nous a préparé une surprise : un barbecue sur le pont avec vue sur le magnifique glacier Deville...














Fin de soirée avec Karl notre ami tchéque, et Olga la serveuse :

Arrêt du Barbecue "à la russe" :


La grande classe le Maryshev : on laisse tous nos bottes et pantalons dans les couloirs car ils sont trop imprégnés de l'odeur des manchots!!! De toutes façons, on n'a pas besoin de leur odeur pour rêver d'eux cette nuit...

Aucun commentaire: