vendredi 13 février 2009

AmL7 : Villa O'Higgins à El Chaltén.


Mercredi 04 février :

Embarquement, avec Pascaline et Mujo, pour la traversée du "lago O'Higgins". Le temps est magnifique !!

Dans cette partie du lac, les abords sont assez secs...



Après avoir fait un petit stop à Candelario Mancilla, nous continuons pour le glacier O'Higgins.

Tout de suite, le paysage est moins arride et plus enneigé...




Ça caille pas mal !!

Mais le spectacle est tellement beau...














Arrivés au pied de la langue glaciaire, on nous sert un "Whisky glace O'Higgins". Mujo le trouve un peu "noyé", mais on l'apprécie bien quand même. Ça réchauffe de l'intérieur ! Dommage, on voulait commencer notre semaine sans alcool !



Nous restons une bonne heure devant le glacier qui craque et gronde assez régulièrement. C'est un spectacle fascinant. A un moment, après quelques chutes de petits morceaux de glace, un énorme bloc se détache et s'enfonce dans l'eau. Aussitôt, le capitaine du bateau fait face à l'onde qui se propage sur le lac. Nous avons du mal à apprécier les distances et la taille du bloc.



Ça fait toujours ça quand il est content!!!


Il ne manque que quelques phoques sur les icebergs....mais c'est de l'eau douce.








Nous quittons le glacier en milieu d'après-midi pour rejoindre le petit débarcadère de Candelario Mancilla. C'est un petit hameau bien paumé avec seulement le poste de douane et 2-3 maisons... Ça ne nous empêche pas de nous tromper de chemin (il y en a 2!!) pour rejoindre l'hospedaje, du coup nous en profitons pour faire tamponner nos passeports. Hé oui, nous allons traverser la frontière au milieu de nulle part demain. Et donc cette nuit, nous ne serons ni au Chili, ni en Argentine!!!
Une fois notre"hospedaje" trouvée, nous dégustons quelques frambuesa du jardin (Mujo est gourmand des cerises aigres et ne veut plus descendre de l'arbre...). Nous rencontrons Siobhan et Mickaël (couple franco-anglais en tour du monde) qui campent dans le jardin de l'hospedaje. Ils aimeraient partager les chevaux qui vont porter nos sacs demain. C'est trois sacs par cheval. Ils nous apprennent qu'en se levant tôt, nous pouvons attraper le bateau du matin au "lago desierto". Si le guide est OK, nous sommes tous motivés par cette option. Pascaline et Mujo feront la rando à cheval.

On commence à s'installer dans notre "colloc" que nous partageons avec Pascaline et Mujo. En fait, nous squattons une maison habitée, apparement libérée pour nous (les casseroles sont sales, les chaussettes sèchent au-dessus du poële, et le soir, les propriétaires viennent chercher quelques unes de leurs affaires et nous souhaitent bonne nuit...)

Mujo (quand on réalise qu'il n'y aura pas d'électricité ce soir) : "L'aventure oui !! Mais l'aventure moderne !!!"


Nous allons prendre l'apéro autour du feu de Siobhan et Mickaël. Nous leur piquons du riz puisque nous n'avons rien à manger. En effet, vu ce que l'on nous propose (pates et saumon en boîte pour 4000 pesos/personne) on se dit qu'il faut qu'ils arrêtent de nous prendre pour des ouistitis (comme dirait Jean Bellet). On leur achète 10 oeufs. Ce sera donc riz-oeufs brouillés pour ce soir. Mujo et Pascaline ont quelques carottes que l'on se partage. Et nous passons une soirée super conviviale...

Jeudi 05 février :

Levé à 5 heures...


Nous avons RDV avec Siobhan et Mickaël à 6 heures pour donner nos sacs au guide.
En fait, l'aspect logistique (ficelage des sacs) prendra plus de temps que prévu et nous partons à 7 heures. Siobhan et Mickaël doivent faire tamponner leurs passeports et réveillent le douanier... ça nous bouffe encore 10 minutes. Va pas falloir traîner sur la rando !!! Il y a 22 bornes... et le bateau est à 11h45.



La rando commence par un bon faux plat (limite montée), et au pas de course en tapant la discut avec Siobhan et Mickaël, on est bien essoufflés!!






Après une bonne heure de "montée-faux plat montant"....surprise !!! Le Fitz Roy apparaît au loin (il est situé dans l'axe de la vallée que nous suivons). Le pic à gauche du Fitz Roy, c'est le Poincennot et le petit pic sur la droite, le Cerro Torre. C'est magnifique, il n'y a pas de vent, nous sommes tout seuls. Quelle impression de beauté et de calme !!!





Après avoir recherché un passage de rivière que des israéliens avaient indiqués à Siobhan et Mickaël, nous arrivons à une petite hacienda inhabitée ou attendent, sur le pas de la porte, deux chats errants qui ont l'ait contents de nous voir.


Au niveau de l'hacienda, nous perdons le chemin (et donc un peu de temps) mais nous retrouvons finalement assez vite le Fitz Roy.



Nous passons la frontière au milieu de nulle part. Le poste frontière argentin, proprement dit se trouve au niveau du "lago del desierto".


Au niveau du panneau d'entrée argentin, la piste chilienne s'arrête net et se transforme en petit chemin forestier. C'est assez marrant.


Arrivée sur le "lago del desierto", nous voyons des vagues d'étraves au loin qui irisent la surface du lac. C'est le bateau que nous allons essayer de prendre. Maintenant, le Fitz Roy a la tête dans les nuages.


Nous arrivons au poste frontière carrément dans les temps. Nous avons mis 4 heures, Pascaline et Mujo ne nous ont pas doublé avec les chevaux...nous les attendons. Vers 11h30, on commence à se dire qu'on va rater le bateau, puisqu'ils ne sont toujours pas là.
Cinq minutes après, Pascaline sort de la forêt pour nous appeler. En fait, le guide n'a pas le droit de traverser la fontière avec ses chevaux et se planque dans une clairière juste derrière le poste frontière...il aura quand même fait une dizaine de bornes dans le no man's land argentin... ça va, les chevaux avaient l'air d'être en bonne santé !


Nous embarquons finalement, pile dans les temps sur le bateau....et cassons la croute. On l'a bien mérité !

Pascaline et Mujo en pleine action (ils ne partent jamais en voyage sans leur "pèle patate" alias économe!!) :


Siobahn et Mickaël :


Le lago del desierto est entouré de glaciers...


Nous arrivons à l'autre bout du lac où un minibus nous attend et nous dépose, après 37 km de piste, au camping d'El Chalten.
Passage Villa O'Higgins- El Chalten réussi, avec des images et des souvenirs pleins la tête.

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